Un imper trop grand pour elle
Un jour en sortant de la douche (c'est souvent à ce moment là que je fais mes plus grandes oraisons!..) j'ai cette image : une petite fille, sans doute celle que j'étais, se retrouve avec un grand imperméable beige, beaucoup trop grand pour elle.
Je la vois avancer au fil des années, devenir ado, et je vois ces mauvaises mains qui remplissent ses poches de toutes ces choses dont elle va finir par se servir : des cigarettes, des mauvais magazines, des trucs du monde qui la pourrissent. Elle poursuit sa route et continue de grandir, du collège elle arrive au lycée puis à la vie étudiante: tout à coup, une grande main la prend par les épaules et la secoue de toute ses forces. Elle ne comprend pas bien ce qui lui arrive. Toutes ses poches se vident et elle en perd son imper.Et là, comme Pierre dans sa barque au milieu de la tempête voit comme une forme humaine ayant l'apparence d'un fantôme, elle entend cette voix qui se fait entendre : "C'est Moi, n'ayez pas peur!" (Évangile de Jean chapitre 6 verset 20)
Elle se retrouve alors comme cette femme dans le livre d'Ezechiel, au chapitre 16, complètement nue, où le Seigneur lui révèle son identité, il lui dit "je t'ai vu dans ton sang, je t'ai dit Vis!" puis le Seigneur s'en occupe comme pour une princesse, il la revêt d'un manteau de gloire, la pare des plus beaux bijoux, la nourrit avec les meilleurs mets...
Il recouvre sa nudité et a une relation d'alliance avec elle: car c'est cette relation qu'il veut avoir avec chacune d'entre nous. Peu importe le passé, c'est lui qui enlève notre chemise de nuit, qui nous prépare notre petit déjeuner, nous met nos plus beaux habits et fait de nous un sujet de joie!
Jérusalem, Jérusalem, quitte ta robe de tristesse, Jérusalem, Jérusalem; chante et danse pour ton Dieu!
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